Congrégation
Elle est née en 1648 sous Louis XIV à Paris. Dans un quartier assez aisé, mais moralement déshérité, un prêtre, Monsieur Olier s’intéresse au sort des enfants orphelins et des pauvres du quartier Saint Sulpice. Pour cet apôtre, annoncer Jésus-Christ c’est assurer à ces enfants, soin, sécurité, affection, éducation, sens du travail… Aidé par une jeune fille de la paroisse, Mademoiselle Madeleine LESCHASSIER il fonde l’orphelinat de la Mère de Dieu. Il confie ces enfants à des femmes toutes données à Dieu et qui, sans faire de vœux, recherchent la gloire de Dieu par l’imitation du Christ dans l’éducation des enfants privés d’affection. Elles ne sont pas religieuses mais vivent comme des religieuses. Peu à peu les paroissiens les appellent sœurs. Ainsi dans l’humilité et la pauvreté cette petite communauté vivra pendant 150 ans jusqu’au jour où, en 1797, les sœurs sont dispersées et leur maison devient bien national. Au même moment, à Rouen, les religieuses sont chassées de leur couvent. Madame de Lézeau religieuse Visitandine vient se réfugier à Paris. Là, elle soulage les misères et rencontre les anciennes sœurs de la Mère de Dieu. A la mort de la dernière supérieure en 1804, celle-ci confie sa petite communauté et son œuvre à Madame de Lézeau. Sans l’avoir cherché Mère de Lézeau a fondé une Congrégation qu’elle fera reconnaître au plan civil et religieux en 1808 et qui conservera le beau titre de « Mère de Dieu . » Mère de Lézeau était sans fortune, mais elle avait un trésor, elle avait confiance en la Providence qui la mettait au-dessus de toute crainte et de tout événement. Napoléon qui a entendu parler de Mère de Lézeau lui propose la direction des établissements qu’il projette de fonder pour l’éducation des filles de militaires tombés sur les champs de bataille. La Congrégation de la Mère de Dieu dirige donc les succursales de la Légion d’Honneur ( 1810 ) jusqu’à ce que le gouvernement en décide la laïcisation ( 1880 ).